poète dans l'âme
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poète dans l'âme
la mort c'est une ombre. une ombre qui s'étale sur lui, une ombre qui le dévore. il la sent, comme un vent constant sur sa peau, comme une caresse. des frissons le parcoure, il déteste cette sensation constante, cette sensation de froid sous un soleil brûlant.
les gens meurent, d'autres vivent. certains sont assez chanceux pour avoir une année de plus, une bougie supplémentaire à souffler. c'est le cycle de la vie. il en a rien à faire que telle ou telle personne meurt, s'il y en a trois par jour ou aucun dans l'année.
il veut mourir d'une balle dans la tête, d'un poids l'entraînant au feu de l'océan, de sa chaire brûlée à vif, de son coeur arraché de sa poitrine, de sa chaire déchiqueté par un loup affamé. il se fiche de sa mort, mais il tient trop à la vie pour la laisser le prendre.
iris, il avait des rêves pleins la tête. c'était un gamin à l'imagination débordante, aux étoiles pleins les yeux. vétérinaire, pompier, policier. il voulait aider les autres, il voulait revendre son amour trop grand. mais tout a déraillé, il a rien pigé.
plus rien ne peut l'effrayer. sa raison de vivre s'est envolé, ses parents le regarde en chuchotant des paroles qu'il ne souhaite pas entendre, il est seul, avec plus d'ennemies que de connaissances. la solitude, sa plus grande amie, sa plus grande peur.
maman femme au foyer et papa est un policier.
tout pour bien le cadrer, pour le choyer, l’aimer, petit roi dans une maison dorée
enfant seul, enfant roi, tout lui est donné
devient l’adolescent prince, l’adolescent imprudent
une senteur de rose, une envie de s’y perdre, elle arrive, elle prend, elle consume
à petit feu, tout entier, iris, il se perd en elle, peu à peu
amour de jeunesse, frivole et enfantin, des années passées en un instant incertain
puis il apprend qu’ils seront bientôt trois, entre deux regards d’effrois.
des cris, des pleures, la nausée et le noir ;
il ne comprend plus, il ne sait plus : que doit-il faire, que doit-il croire
une famille compréhensive avec un enfant brisé, des larmes impossible à sécher
il prendra ses responsabilité, iris, prend exemple sur son père dont il est si fier
mais la jeune mère est différente, indifférente
l’accouchement est douloureux, difficile, la jeune femme hurle
il souffle ses dix-huit bougies, accueillant cette nouvelle vie
ce petit être de sa chaire, de son sang, s’époumone et ne demande que maman
maman est partie, maman c’est fini
mais papa est là, papa prendra soin de toi.
il travaille, il trime, la sueur sur son front et dans ses yeux sous un soleil ardent
il gagne sa vie comme il peut mais c’est insuffisant
alors il prend le mauvais chemin, iris
la drogue, les jeux, les paris, les dettes, les ennemis
il se fait un nom dans la rue, il se créer un masque de marbre
pour sa fille qui est sa vie, sa fille qui est son tout
cet argent sale la transforme en princesse et lui en voleur, mais il s’en fout
rien n’est plus important qu’elle, elle qui est son monde
son tout qui disparaît, son tout qui se noie, son tout qui succombe
il a vingt trois ans et il broie du noir
sa vie semble finit, ses parents sont absents, sa vie dans la rue il l’oublie
le droit chemin, il n’aurait jamais dû le quitter, iris
alors il se range, il gagne sa vie, oublie, seules les cicatrices images de son passé
Re: poète dans l'âme
T'as réussi, c'est merveilleux !
- Eurydice Insomnia
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Dans ta vie:- Troisième œil
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